Rhum, Rum et Ron, l’influence coloniale
Produit dans de très nombreuses régions du monde, les rhums les plus réputés viennent des Caraibes et se divisent en 3 familles d’influence coloniale. On parle de « Rhum » lorsqu’il provient d’Haiti, de Martinique ou de Guadeloupe ou de la Réunion attribué à un style Français qui donne un caractère puissant et complexe. D’origine Britannique, les « Rums » seront plus typés et souvent plus lourds et épicés. Pour finir, les « Ron » d’origine hispanique sont beaucoup plus suave et doux. Après distillation, le rhum est consommé blanc, épicé ou vieillit en fût (ce qui donnera sa couleur finale mais attention aux colorants souvent autorisés).
La mention agricole indique que le Rhum a été produit par fermentation et distillation du jus de canne à sucre (le Vesou) et seul la Martinique bénéficie d’une Appellation d’Origine Protégée pour ce procédé. On retrouve dans bon nombre de rhums notamment dans les Rons hispaniques la mélasse de canne à sucre qui rendra plus de sucrosité à l’eau de vie. La mention solera d’origine espagnole complète parfois l’âge d’un rhum. Il indique qu’il s’agit d’une réserve perpétuelle et que le fût est complété par du jeune rhum et non par du rhum issu de la même distillation (contrairement à la mention VSOP par exemple). Le climat du pays producteur est fondamental et donnera en lien avec le procédé de distillation et d’élevage (Overproof, Cask strength, Full Proof, High Ester…) les caractéristiques et la puissance aromatique aux rhums. Des termes un peu barbare, qui sonnent certainement mieux en anglais…